Quel appareil acheter et comment faire son choix ? En préalable il faut nous poser les bonnes questions concernant les possibilités du matériel en fonction de nos besoins.
2 options s'offrent à nous :
La formation de base en rééducation pelvienne ne traite que les problèmes d'incontinence urinaire féminine. Mais dans la pratique, périnées antérieur et postérieur sont intimement liés dans leurs pathologies. On peut donc aussi avoir envie d'utiliser des techniques plus pointues et plus complètes :
Un autre choix décisif est celui du visuel de présentation des informations réalisées pour le patient : faut-il un appareil à courbes ou à colonnes lumineuses ? Les appareils à LEDs sont actuellement un peu dépassés. Si on pratique très peu, on peut penser que c'est la solution… mais on risque d'être vite limité dans les possibilités d'évolution de la clientéle.
La question du déplacement de l'appareil à domicile peut aussi s'imposer si on a une clientèle de ce type. Dans ce cas un appareil léger avec un ordinateur portable est la solution.
Il faut aussi évaluer la solidité financière du fabricant comme de celle du distributeur qui vend le matériel. Des sociétés qui ont de bons bilans financiers seront pérennes et pourront dépanner en cas de problème éventuel.
Avoir un interlocuteur compétent c'est très important. Un "fil rouge" compétent avec lequel on est en relation en cas de problèmes présente un avantage. Il doit savoir expliquer la machine certes, mais il doit aussi pouvoir entrer dans les détails de la rééducation afin de vous expliquer au mieux les possibilités thérapeutiques de l'appareil. Un interlocuteur compétent devra toujours être joignable pour répondre à vos questions ou vos attentes.
Enfin envisagez également les possibilités de formation sur le matériel de l'entreprise qui vous le vendra.
Il faut savoir qu'à ce jour, pratiquement tous les appareils de cabinet ont une fonction mixte biofeedback et électrostimulation. Sauf dans le cas de matériels portables où on peut avoir soit l'un, soit l'autre.
L'appareillage doit d'abord répondre à des spécificités propres à l'électrostimulation uro-gynécologique. Il doit être d'utilisation facile, lisible et aisément compréhensible par la patiente.
Le matériel doit posséder de préférence 2 générateurs indépendants et délivrer des courants de basses fréquences, biphasiques alternatifs, à moyenne nulle.
Pour les mini-stimulateurs portables un seul générateur peut être suffisant sur 2 voies de sorties, mais tous les autres paramètres sont identiques. On peut avoir aussi d'excellents résultats avec un stimulateur portable 2 voies sur un seul générateur et un appareil de biofeedback pression portable.
L'information est ici malheureusement trop minimaliste, n'apportant que peu d'éléments valables pour une évaluation de la fonction réalisée. De plus, ces appareils ne rendent pas suffisamment compte à la patiente de ses activités musculaires vaginales.
Quoique ces matériels soient moins chers on ne peut y trouver qu'un intérêt réduit.
L'appareil doit préférentiellement avoir 2 voies de sorties + 1 voie de référence, appelée "référence ou terre", qui se place sur une surface osseuse le plus près possible de la zone de prise d'information. Certaines sondes de dernière génération, telles que Optima et Perisize, permettent même, par le choix de l'électrode, de placer une "terre" dans le vagin.
Il faut aussi que les enregistrements en temps réels soient lus sur un écran assez grand, type bureautique ou tablette, avec des couleurs et des courbes de biofeedback suffisamment lisibles. Les matériels actuels permettent de mémoriser sur un ordinateur les résultats obtenus pour de futures comparaisons des séances effectuées.
5 cônes réutilisables, facilement lavables, de taille identique, de poids différents, numérotés de 1 à 5 pour un travail en situation orthostatique :
Protocole :
Quelques points à noter au sujet de l'utilisation d'un pessaire :
Le choix va dépendre de certains paramètres bien définis tels que :
Pour ces raisons, choisir la sonde que l'on va utiliser est un moment important de la stratégie thérapeutique.
On se souviendra que l'action générée par l'impact électrique se situe globalement, au niveau du tiers externe de la zone des élévateurs. Cette action est bénéfique au cours des atonies de ce "sphincter". L'onde de dépolarisation diffuse ensuite en s'atténuant vers les muscles ilio-coccygiens et ischio-coccygiens. La résultante est diffuse, globale, partielle et inégale.
Les sondes pour l'électrostimulation et le biofeedback EMG :
Les sondes pour le biofeedback-pression, ou biorétroaction sensorielle de pression :
Voici une description, sous forme de fiches, de ces différentes sondes :
Les sondes à bagues circulaires.
On doit avoir à l'esprit que :
Les sondes à barrettes latéro-ventrales.
Certaines sondes, dont les sondes à barrettes, ont des effets sensitifs désagréables ou douloureux chez certaines patientes, principalement chez les sujets âgés. D'autres sondes ont une constitution qui va à l'encontre des principes d'application des courants à polarité compensée. En effet, les 2 électrodes sont placées sur des zones musculaires d'innervation différente : par exemple, nerfs sacrés droit et gauche.
Les sondes à barrettes latérales.
Certaines sondes trop courtes n'ont aucun maintien en position vaginale et sortent du vagin pendant la stimulation ou le travail actif si l'on ne les bloque pas manuellement : ce qui est un contre-sens !!! La sonde tient seule ou ne tient pas.
Les sondes de nouvelle génération : à électrodes hémisphériques indépendantes.
Le but de ce type de sonde est de pouvoir stimuler indépendamment les 2 côtés de la plaque des releveurs. Elle est formée :
Ces sondes ont amené une petite révolution dans le concept de la stimulation électrique vaginale.
En effet il est maintenant possible d'avoir une stimulation ciblée latérale et ponctuelle en éliminant tout risque de diffusion inappropriée aux autres muscles, bien souvent asymétriques, partiellement déchirés ou élongués.
En outre, et surtout, les principes de la stimulation par impulsions à polarité compensée sont ainsi respectés.
De plus, le caractère individuel des connexions permet de s'adapter à plusieurs schémas d'électrostimulation : modalité interférentielle, couplages électrode endocavitaire, électrode de surface, unilatéralité, stimulation à fréquence décalée ou même différente.
Ce type de sonde comble les déficits topographiques des champs de stimulation qui viennent d'être décrits dans l'arsenal médico-commercial de la plupart des sondes proposées.
Enfin, son utilité s'avère précieuse pour la captation de l'information au cours du biofeedback-EMG permettant une vision plus précise de l'activité de chaque hémi-périnée et notamment des pubo-rectaux et pubo-coccygien.
La sonde ponctuelle.
Elle permet essentiellement de stimuler ponctuellement une portion musculaire très réduite, ou de travailler dans les asymétries. Etant donné la taille des électrodes, l'énergie est hyperconcentrée et donc cette sonde ne requiert que peu d'intensité électrique pour obtenir une contraction maximale : entre 2 et 5 mA !
La sonde pression préformée à mémoire, donc non gonflable.
Son intérêt, par rapport aux sondes qui se dégonflent avant la pénétration et se gonflent en intravaginal, est son volume initial qui ne nécéssite qu'une mise en pression buccale : soit un volume de base de 3 à 4 cm d'eau qui va servir de référence zéro pour toutes les mesures, sans déformation du conduit vaginal ; donc sans les artefacts produits par les sondes gonflables habituelles.