EMG = électromyographie.

Technique d'électrophysiologie destiné à recueillir et à analyser les potentiels d'unités motrices des muscles striés.
L'examen peut utiliser des électrodes de surface (exploration globale, d'analyse difficile) ou des aiguilles coaxiales, qui explorent de façon précise un certain nombre d'unités motrices ; c'est cette seconde méthode qui est la plus employée. Les potentiels d'une unité motrice ainsi enregistrés sont mono- ou bi-phasiques ; leur amplitude est de 500 microvolts à 2 millivolts et leur durée varie de 2 à 10 millisecondes. L'étude de la forme, de l'amplitude et de la durée des potentiels d'une part, l'étude du nombre d'unités motrices mises en jeu lors d'une contraction et la fréquence de leurs battements d'autre part, apportent des renseignements précieux dans l'étude des syndromes neurogènes périphériques ou des processus myogènes (myopathies, myotonies).
L'électromyographie analytique (Motor Unit Potential analysis) étudie les caractéristiques des potentiels d'unités motrices. Dans les muscles périnéaux on enregistre, au repos, un silence électrique et, pendant la contraction volontaire ou réflexe, un enrichissement des potentiels d'unités motrices par recrutement spatial et temporel. Dans le sphincter strié de l'urèthre, l'activité électrique augmente pendant le remplissage et disparaît complètement pendant la miction.

L'électromyographie de stimulodétection explore les voies nerveuses en mesurant la latence d'un potentiel depuis son induction (evoked potential) jusqu'à son recueil, en 2 endroits différents du nerf. En urologie on peut ainsi explorer les voies périphériques (réflexe sacré, vitesse de conduction du nerf pudendal), et les voies centrales, sensitives (potentiels évoqués moteurs du périnée) et végétatives (réflexe cutané sympathique).