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DYSFONCTIONS DU PLANCHER PELVIEN
Physiopathologie mictionnelle  Mod 02-01 | 40 mn à 01:00 heure

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  1. Définition et causes de l'incontinence.
  2. Physiologie mictionnelle.
  3. Mécanismes et troubles de la miction.

 Le cycle remplissage → miction est la résultante d'un contrôle neurologique constant.
Normalement la mécanique des forces de rétention et d'expulsion qui assurent la continence et la vidange vésicale, est parfaitement équilibrée.

1Définition et causes de l'incontinence.

Définition(s) utile(s)

1-1Définition.

Emission involontaire d'urine par les voies naturelles dans l'intervalle des mictions. La continence urinaire dépend de l'intégrité de la vessie et des mécanismes sphinctériens urétraux.

1-2Les principales causes des dysfonctions mictionnelles.

Les principales causes des dysfonctions mictionnelles sont :

2Physiologie mictionnelle.

Définition(s) utile(s)

Nous distinguerons les forces d'expulsion des forces de rétention :

  1. Les forces d'expulsion.
    • Le détrusor, muscle vésical.
    • La pression abdominale.
  2. Les forces de rétention.
    • Le sphincter lisse et le col vésical.
    • Le sphincter strié para-urétral intramural, riche en fibres de type I, fibres lentes permettant une contraction d'intensité faible à moyenne pendant longtemps. Il assure un rôle de continence passive au repos.
    • Le sphincter strié péri-urétral, émanation des fibres des releveurs, dans lequel on distingue :
      • Des fibres lentes, de type I, suppléant le sphincter strié para-urétral.
      • Des fibres rapides, de type II, permettant une contraction forte, immédiate et de courte durée. Exemple : arrêt du jet urinaire.

Théorie d'ENHORNING.

A l'effort, lors d'une augmentation de la pression intra-abdominale, le gradient de pression urétral, PU, doit rester supérieur ou égal à la pression vésicale, PV, pour maintenir une clôture efficace.

2-1Le contrôle mictionnel.

La miction, dans les conditions normales, doit être :

  1. Volontaire.
  2. Confortable.
  3. Efficace.

La distension vésicale déclenche la sensation de besoin à partir de la stimulation des tensio-récepteurs du détrusor. Le sujet décide d'uriner après corticalisation de la notion de besoin. L'inhibition des centres médullaires à destination motrice vésicale est alors levée. Le contrôle volontaire permettra la miction lorsque les conditions sociales seront réunies.

2-2Principaux types d'incontinence.

A. Mamberti-Dias

En résumé :

ABRÉGÉS DÉNOMINATION DESCRIPTION FRÉQUENCE
IUE Incontinence d'effort Perte d'urine provoquée par une augmentation subite de la pression intra-abdominale : rire, toux, éternuement. 55 %
IEV Incontinence par impériosité ou urgence mictionnelle Perte d'urine accompagnée d'urgence provoquées par des contractions vésicales anormales. 13 %
IM Incontinence mixte Une combinaison de l'incontinence d'effort et d'urgence. 30%
2-1-1Incontinence de stress ou d'effort : 55 % des incontinences.

C'est plutôt l'insuffisance des mécanismes sphinctériens.
De loin la plus fréquente. Les fuites interviennent simultanément à une augmentation de pression abdominale provoquée par un effort physique, sport, toux, éternuements, éclats de rire. Les fuites ne sont pas précédées de besoins. La fréquence des mictions est rarement augmentée.

2-1-2Incontinence d'urgence : 13 % des incontinences.

Elle est la conséquence d'une perturbation du fonctionnement de la vessie.
Elle se caractérise par des besoins impérieux, irrépressibles, avec parfois des mictions, qui peuvent se déclencher sans que la patiente puisse y remédier. Mais elle se retrouve aussi lors d'infection urinaire, de calcul vésical, ou de tumeur vésicale.
La fréquence des mictions diurnes et nocturnes est très augmentée
 : norme = 5 à 7 fois par jour, dont aucune à 1 fois la nuit.
Les fuites sont très souvent précédées de besoins.

2-1-3Incontinence mixte : 30 % des incontinences.

Perte d'urine par contraction involontaire de la vessie avec des efforts associés.

AMD Forme vessie

3Mécanismes et troubles de la miction.

Définition(s) utile(s)

3-1Fréquence urinaire diurne ou pollakyurie diurne.

La normalité se situe entre 5 et 7 mictions par jour. La première miction est celle du saut du lit, et la dernière est celle du coucher. Dans le cas de pollakiuries, il convient toutefois d'avoir présent à l'esprit :

3-2Fréquence urinaire nocturne ou nycturie.

La normale se situe entre 0 et 1 fois par nuit. Elle peut varier avec le sexe et l'âge. On ne comptabilise que les réveils par envie d'uriner.

3-3Difficulté au déclenchement mictionnel.

Le patient désire uriner dans des conditions socialement normales, mais a des difficultés pour initier sa miction. On parlera de "difficulté" pour un volume émis d'au moins 100 cc.
Une difficulté d'initialisation après inhibition urinaire datant de plusieurs heures pour un volume important, n'est pas nécessairement pathologique.

Causes possibles

3-4Impériosité et urgence mictionnelle.

3-4-1Impériosité.

L'impériosité est caractérisée par une perte involontaire d'urine sur forte envie d'uriner.

3-4-2Urgence mictionnelle.

C'est une miction urgente et sans délai, ni perte d'urine.
Elle est caractérisée par une envie brutale d'uriner avec sensation de miction imminente, qui met souvent en marche une contraction périnéale pour éviter une fuite potentielle.

3-5Incontinence urinaire d'effort.

Il s'agit là d'une perte involontaire, intermittente des urines en dehors des mictions normales et lors d'un effort. Elle est multifactorielle.

3-5-1Les raisons.
3-5-2Les causes possibles.
Définition(s) utile(s)

3-6Incontinences dites psycho-sensitives.

Un trouble émotionnel ou sensitif peut sensibiliser le comportement vésical.

Causes possibles :

3-7Sensations vésicales post-mictionnelles.

Définition(s) utile(s)

Après une miction, il ne doit subsister aucune sensation de vidange incomplète, ou aucune persistance de besoin d'uriner.

Causes possibles :

3-8Dysurie.

Définition(s) utile(s)

Tout ce qui peut conduire à la notion de difficulté mictionnelle :

Causes possibles :

Bibliographie

Côté librairie

  • Troubles périnéaux de la femme jeune – G. Serment – D. Rossi – in Santé communication 2003 – p. 39, 42.
  • Rééducation périnéale – D. Grosse, J. Sengler – Masson -1998 – chap. 3, p.35, 37.
  • Le plancher pelvien – A Bourcier et Coll. – Vigot 1989 – Chap. 2- p. 51, 83.
  • Physiopathologie et anatomie pathologique des prolapsus vaginaux – A. Bethoux, P. Scali et al – Rev. Prat. 1971 – 21, 1863-1884.

Côté Web


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