C'est le moyen de contrôle privilégié de l'activité des releveurs. On posera 3 questions pour déterminer le niveau d'intégration corticale du périnée :
On utilise classiquement l'index et le majeur pour le travail contre-résistance des releveurs.
Personnellement je ne l'utilise que pour le travail contre-résistance des pubo-, ilio- et ischio-coccygiens.
Bien souvent j'y ajoute un travail au doigtier de stimulation contre-résistance avec contraction volontaire de la patiente.
Pour le travail concentrique et excentrique du pubo-rectal on préfèrera utiliser le pouce. Pour cela :
La force du thénar permet un travail plus efficace et on peut ainsi doser la résistance ou la pression plus aisément.
Le travail utile sera :
Pour ce muscle qui vient travailler en synergie avec le pubo-rectal, il est plus aisé de travailler au doigt unique type index si l'ostium vulvaire est étroit. Sinon on utilise sans difficulté index et majeur réunis.
On déprécie le tendon du muscle, après avoir vérifié sa présence bien entendu, et on demande une contraction périnéale lente. La pression exercée pourra se faire en appui latéral franc ou en étirement vers le vagin distal.
Par cette rééducation active la patiente restaure sa musculature :
L'objectif recherché est :
Ce travail se fait en position couchée, puis en position debout, avec contrôle EMG par sonde à 4 électrodes de préférence.
Ce travail est complété par un travail personnel pluriquotidien modulé en fonction des progrès musculaires de la patiente.
Ce travail personnel doit rester simple et d'usage facile pour que la patiente ne se décourage pas et soit à même de le mémoriser et de le répéter journellement. Nous recommandons le type d'exercice suivant dit technique du "5-5-10" :
Ceci représente un exercice qu'il faut répéter, en évitant les synergies antagonistes, 10 fois d'affilée, et 4 fois par jour.
Dès que les progrès sont patents et que l'exercice paraît facile à la patiente, on double les contractions sur le mode "10-10-20 ".
Le calendrier mictionnel sera établi par la patiente pendant une semaine avec un week-end inclus. Elle devra noter l'heure où elle doit aller aux toilettes ainsi que celles où une fuite survient.
Le thérapeute lui établira ensuite un nouveau calendrier mictionnel adapté. Si l'envie survient, mais que ce n'est pas l'heure prévue au calendrier, elle devra mettre en marche le type de contraction apprise avec le thérapeute. Par contre si elle ne présente aucune envie mais que c'est l'heure, elle devra y aller. Les résultats sont assez valables et rapides.